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13 novembre 2014 4 13 /11 /novembre /2014 09:02

 

L’inexorable Révolution Burkinabè est âgée de deux semaines…

 

Pour leur Révolution, les Burkinabès sont venus de toutes les villes, de tous les villages et des campagnes du Burkina-Faso pour marcher sur Ouagadougou, pour dire non à Blaise Compaoré, pour dire non à son régime liberticide, pour dire non à l’oppression. Nous sommes alors le Jeudi 30 octobre 2014 à 8 heures du matin.

 

Ce matin-là, le monde entier a les yeux rivés sur ce qui va se passer au Burkina. Compaoré et ses alliés de circonstances se préparent à modifier la constitution. Comme d’habitude, ils vont la voter comme simple formalité. Cécité politique en effet, aveuglés par leur volonté de puissance, ils sont sous-estimé la réaction du peuple. La suite on la connaît…

 

Ouagadougou s’embrase, tout est en flamme ! Le temps s’arrête. En quelques heures, le peuple parvient à bouter Compaoré hors du Faso…Les images de la Révolution resteront à tout jamais gravées dans nos mémoires. C’est tout un peuple en colère qui a décidé d’en finir définitivement avec 27 années de dictature. Désormais plus rien ne sera comme avant au pays des Hommes intègres…

 

La Révolution Burkinabè, c’est aussi ce moment où Lassina Sawadogo, un simple inspecteur des impôts, osa affronter à mains nues les militaires du régime Compaoré. Comme Gavroche, le jeune héros des « Misérables » de Victor Hugo qui taquinait la fusillade des contre-révolutionnaires en rétorquant par un couplet. Le courage de Sawadogo rappelait aussi celui de Wang Weilin, l’étudiant chinois de 19 ans qui osa défier la colonne des chars blindés lors du printemps de Tiananmen le 3 et 4 juin 1989.

 

À chaque peuple son héros, à chaque acte héroïque son image symbolique. « L’enjeu était très important », confiera plus tard Lassana SAWADOGO, l’atypique combattant devenu l’emblème de la résistance Burkinabè.

 

Il y a deux semaines, à la même heure, à la même minute, à la seconde près, le peuple BURKINABE marchait sur KOSYAM, le palais présidentiel pour prendre directement le pouvoir. Une trentaine des civils tombait sous les balles assassines des hommes de Blaise aux abords du palais. Tout devenait amer. Le sang s’était soudain figé dans nos veines.

J’ai une pensée particulière pour tous les morts du Burkina-Faso.


Jeudi a été choisi comme le jour de sport par le regretté Thomas Sankara, c’est ce même jeudi que le peuple a obtenu sa délivrance.

 

Blaise Compaoré fait partie de ces dictateurs africains qui affament, massacrent et torturent leurs peuples respectifs pour une gloriole éphémère… avant de fuir honteusement leur pays, pareils à de vulgaires contrebandiers. Plus que jamais, nombre d’entre eux sont menacés de finir leur vie, dans le meilleur des cas comme Ben Ali de Tunisie, dans le pire des cas comme Kadhafi de Libye.

 

L’inexorable révolution Burkinabè embrase le continent africain, et plusieurs foyers couvent déjà de Djibouti au Togo, du Cameroun au Gabon, du Tchad au Congo, etc…Car les experts internationaux prédisent que « les années 2015 et 2016 feront une hécatombe parmi les dictateurs africains qui s’accrochent au pouvoir, au mépris de la constitution nationale et de la volonté de leurs concitoyens ».

 

Pour cette deuxième semaine de la Révolution, le courage sur le continent africain est pour l’instant BURKINABE…

 

La patrie ou la mort, nous vaincrons.

 

Vive le peuple du FASO !
Vive le Burkina-Faso Libre !
Vive l’Afrique bientôt Libre !

 

 

Houssein IBRAHIM HOUMED
Un Burkinabè de cœur

 

Photo de Houssein Ibrahim Houmed.
Photo de Houssein Ibrahim Houmed.
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