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9 février 2014 7 09 /02 /février /2014 20:47

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En Hommage à la famille de Youssouf Ali Chirdon, Ministre de l'intérieur, mort empoisonné sur ordre de Monsieur Ismael Omachirdon-2.jpgr Guelleh

Parallèlement au génocide anti-AFAR, Ismaël Omar Guelleh programmait également la chasse aux somalis et ciblait notamment les assassinats des personnalités politiques issas qui faisaient preuve d’indépendance et de volonté d’émancipation par rapport à son emprise.

Parmi eux, les noms des grands Hommes qui ont marqué l’histoire de la République de Djibouti. Mahamoud Harbi, Idriss Farah Abaneh Mohamed Djama Elabe, Youssouf Ali Chirdon, Ibrahim Harbi, Yacin Yabeh Galab, le Capitaine Camus et bien d'autres... font partie de la longue liste des victimes que nous n’avons pas fini de recenser complètement. Chaque jour apporte son lot de surprises dans les dérives criminelles de Guelleh qui ne semble épargner personne.

Youssouf Ali Chirdon qui fut un grand ministre de l’intérieur et un homme naturellement respecté pour sa sagesse et sa franchise en République de Djibouti fait partie de ses victimes. Il fut l'un des rares ministres, après Idriss Farah Abaneh à tenir tête à celui qui fut le Chef de Cabinet de son oncle, Monsieur Ismael Omar Guelleh.

La particularité de Monsieur Guelleh est de s’arroger tous les pouvoirs, au mépris des règles républicaines, avec la complicité bienveillante de son oncle Hassan Gouled. En bon ministre de l’intérieur et gardien de la loi, garant de l’ordre républicain, Youssouf Ali Chirdon s'opposera au capricieux Guelleh et osera recadrer celui qui se croyait investi de tous les pouvoirs.

Mais il ne tardera pas à rester Ministre de l’intérieur au péril de sa vie puisque la méthode souvent lâche et criminelle d’Ismaël Omar aura raison contre celui qui aura incarné un tant soit peu le rêve djiboutien.

Nous sommes le vendredi 3 juin 1988, à quelques semaines de la date anniversaire de l’indépendance de la République de Djibouti, le Ministre de l’intérieur vient d'effectuer une tournée auprès de ses policiers mais il ignore déjà que ce sera sa dernière visite d’adieu à la Force Nationale de Sécurité (FNS), avant de rentrer chez lui. Sans manger, il est bizarrement somnolent et s'écroule , atteint par le poison mortel que les amis d’Ismaël Omar lui ont servi, dans un boisson, lors du Cocktail du préparatif du défilé du 27 juin dans l’Académie de Police de Nagad.

Youssouf Ali Chirdon est plongé dans le coma. Il mourra, d’après l’autopsie effectué au Val-de-Grâce, d’une rupture d’anévrisme, exactement dans les mêmes circonstances que Mohamed Djama Elabeh quelques années plus tard. Le mode opératoire est toujours les mêmes. Le produit utilisé également. Le rapatriement sanitaire à l’Hôpital Militaire du Val-De-Grâce par avion médicalisé, qui fait partie du plan, ne modifiera en rien la mort programmée.

Comme Mohamed Djama Elabeh, Youssouf Ali Chirdon est mort en trajet. Mort qui a provoqué l’onde de choc parmi les Djiboutiens qui voyaient en cet homme le seul capable de promouvoir la paix.

C’est tout un peuple en larmes qui pleure l’enterrement de Youssouf Ali Chirdon. La Police lui rendra un dernier et vibrant hommage pour celui qui aura servi avec brio et sans faillir une seule fois la nation djiboutienne. J’avais 14 ans et je voyais ma mère pleurer la mort d’un grand homme. Je venais tout simplement de perdre mon oncle maternel: un drame pour moi, un deuil dans la famille, une tragédie personnelle pour ma mère. Tout Djibouti pointait du doigt le même homme, le terrible, l'assassin de Diré-Dawa, le tristement célèbre Ismael Omar Guelleh.

Monsieur Ismael Omar Guelleh aurait personnellement confié un jour à un de ses proches prêt à témoigner devant la Cour Pénale Internationale qu’il ne pourrait pas prospérer « si des personnalités comme Youssouf Ali Chirdon étaient encore vivantes». Je vous laisse apprécier la teneur de ces propos recevable devant un tribunal.

Il est quand même inquiétant que ces personnalités soient tous d’origine ISSA FOURLABA. Hasard ou calcul politique machiavélique sous l’égide de son oncle Hassan Gouled ?
Il ne faut pas oublier que jusqu’à son accession à la Magistrature suprême en 1999, les assassinats s’effectuaient avec le consentement du Chef d’Etat Djiboutien Hassan Gouled Aptidon qui fut le chantre du tribalisme. Ismael Omar exécutait avec une certain délectation ces plans qui avaient pour but de diviser les Issas.

Ismael Omar rest dangereux pour le pays, pour les Afars, pour les Gadaboursis (la haine de IOG pour les Afars et les Gadaboursis est connue !) pour les Issas y compris pour les Mamassanes. Le tour des Issaks(toute la communauté Issaks n’est pas complice de ce régime) –en particulier des élites Issaks -dont fait partie Monsieur Hersi conseiller du Ministre de la Justice et surtout ALI ABDI FARAH, grand manipulateur qui est à la tête du Lobby Issaks à Djibouti- qui les soutiennent est programmé de toute manière…parce qu’il est inscrit dans l’ADN de toute dictature de finir par pourchasser ses anciens alliés.

Le décès par empoisonnement du Ministre de l’intérieur Youssouf Ali Chirdon t’attend aussi sur la table du Procureur de la Cour Pénale Internationale…

Cher Ismaël Omar Guelleh, il te sera difficile de faire admettre à la mort naturelle du feu Youssouf Ali Chirdon.

Houssein IBRAHIM HOUMED

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